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Les enjeux des TICs en enseignement

 

Les mutations du métier d’enseignant liées au développement du numérique :

Ces mutations dans la société ont un impact sur l’enseignement. Elles demandent une reconfiguration de la part des enseignants car les besoins et les enjeux de la pédagogie ne sont plus les mêmes.

Premièrement, le rapport à la connaissance est modifié. Pour donner un exemple caricatural, il y a quelques décennies, le professeur se positionnait sur son estrade face à sa classe, il transmettait de manière unilatérale sa matière et se positionnait comme le seul détenteur du savoir au sein de son local. L’explosion numérique a redistribué les cartes de ce schéma pédagogique.

Aujourd’hui, l’enseignant ne détient plus cette position omnisciente face aux étudiants. Sa parole peut être remise en question, les étudiants ont l’opportunité de questionner la matière et les prises de positions de leur professeur (notamment par le biais des outils numériques). Il est donc contraint d’abandonner une partie de son pouvoir pour le redistribuer entre l’ensemble des acteurs de la classe.

Le milieu de la connaissance est, en outre, devenu un domaine de plus en plus mouvant, en constante évolution. Etant donné que les connaissances sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus rapidement accessibles, le savoir n’est plus quelque chose d’immuable. Il est en constant mouvement.

La question de la transmission du savoir, elle-même, est remise en question. A quoi bon mémoriser des théories que l’on peut retrouver en moins de dix secondes sur internet ? Le rôle de l’enseignant est donc aussi, sur ce point, en constante évolution. Il tend progressivement à l’amener à devenir un médiateur de savoir plutôt qu’un détenteur (puis transmetteur) de connaissance.

 

Méthodes actives et numérique :

La révolution numérique invite donc à une remise en question du pédagogue et de son rôle dans la société. Il est maintenant en concurrence directe avec Wikipédia, des tutoriels Youtube ou encore des recherches Google instantanées… Il doit aussi modifier sa méthodologie. Une alternative citée, complémentaire aux TICs, réside dans les méthodes actives. Celles-ci se révèlent ces dernières années comme une adaptation crédible de la pédagogie traditionnelle aux changements de la société. En voici plusieurs raisons :

  • Le statut du professeur : Les méthodes actives permettent au professeur de quitter son estrade pour s’installer au centre de la classe, parmi les étudiants. Il n’est plus en permanence un détenteur-transmetteur du savoir mais devient un relais pour les élèves. Il détermine un cadre pédagogique dans lequel les étudiants vont construire eux-mêmes leurs apprentissages.

 

  • L’utilisation du numérique : comme nous le mentionnons ci-dessus, les méthodes actives sont complémentaires avec le numérique. L’imprimerie en classe, projet phare de la pédagogie Freinet résidait déjà en un scénario pédagogique articulé autour des TICs. Aujourd’hui, de nombreux projets actifs peuvent être menés en intégrant les TICE (Technologies de l’Information et de la Communication en Enseignement) : l’édition d’un site internet, la création d’un jeu-vidéo pédagogique, la production vidéo, …

 

  • L’ancrage dans la société : les méthodes actives favorisent des pratiques concrètes directement liées au monde du travail et de vie. Elles n’enferment donc pas l’élève et l’enseignant dans la classe mais décloisonnent les espaces. Elles permettent de ne pas enfermer l’enseignement dans des aspects purement théoriques et transmissifs, l’étudiant participe directement à la vie sociale.

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