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Créer un Escape Game

Un Escape Game prend au départ la forme d’un jeu de rôle. Vous êtes enfermé dans une pièce et vous allez devoir résoudre des énigmes dans un temps défini pour pouvoir vous échapper. Avec le temps, ses modes de création se sont diversifiés (jeu de société, jeu vidéo, …). Sa première vocation est exclusivement ludique mais ces dernières années, il est utilisé de plus en plus fréquemment dans le monde de l’entreprise (team-building) et celui de l’enseignement.

Pour créer un Escape Game numérique (ou hybride: reposant en partie sur des outils numériques), vous pouvez utiliser l'application Genially: (https://scape.enepe.fr/-utilisation-de-genially-.html)

 

Vous pouvez aussi vous aider du site https://scape.enepe.fr/ qui propose de nombreux outils numériques intéressants dans le cadre de la création d'un Escape Game. 

1. L’Escape Game pédagogique

L’Escape Game pédagogique est un outil très intéressant pour mobiliser des compétences à la fois numériques et interdisciplinaires. Il incite de plus des méthodes actives, inédites (permet de casser la routine), innovantes et permet souvent d’augmenter la motivation des étudiants.

Du point de vue des TICs, ce type de jeux instaure un cadre très propice à l’utilisation des outils numériques (utilisation de tablettes, de la réalité augmentée, de recherches de sites, création de petites énigmes en ligne à résoudre, …). Par contre, les grands inconvénients de cette méthode résident dans le temps de préparation et les nombreuses contraintes logistiques liées à la mise en place de l’escape-game en classe.

 Il demeure néanmoins un outil très intéressant à mettre en place dans une école quelque soit le niveau ciblé. De la maternelle à l’âge adulte, il suffit de faire évoluer le concept et le niveau de difficulté pour rendre le projet attractif pour son public.

2. Les énigmes :

Cette étape constitue la plus grosse partie du travail. Pour bien organiser et structurer ce travail, il est conseillé de construire un plan de travail. Vous pouvez l’élaborer sous forme d’un tableau avec des post-it, d’une carte mentale informatisée ou manuscrite. Il est important de repérer les différents itinéraires entre les étapes et le matériel dont vous allez avoir besoin pour chacune de celles-ci.

Lorsque cette opération est effectuée, vous pouvez construire les énigmes unes à unes. Pour éviter la redondance, il est conseillé de diversifier les différentes formes d’énigmes que vous allez proposer au joueur. Il existe de nombreux petits objets (pas trop chers – achetables facilement en ligne). En voici quelques exemples :

  • Une énigme dans laquelle le joueur doit rechercher des informations dans un livre

  • Une énigme utilisant de l’encre sympathique et une lampe à rayon UV

  • Une énigme reposant sur un code à trouver pour ouvrir un cadenas.

  • Une énigme reposant sur l’ouverture d’une boite « casse-tête ».

  • Une charade, un rébus ou autre exercice du genre.

  • Une énigme reposant sur une recherche en ligne (création d’une page web).

  • Une énigme reposant sur la création d’une petite application (réalité augmentée, code, …) ou d’un petit jeu à résoudre.

  • Une énigme reposant sur la résolution d'un puzzle en ligne (jigsawplanet)

 

Pour rendre le jeu plus attractif, il est intéressant de graduer progressivement le niveau de difficulté des énigmes. Dans la mesure du possible, il est utile de bien faire concorder le fond et la forme.Il existe différents types d’énigmes :

  • « Les énigmes imbriquées impliquent que vous soyiez dans la même pièce et que différents groupes résolvent différentes énigmes et que l'ensemble des solutions trouvées puisse aboutir à la libération finale. La coopération est nécessaire et la progression est naturelle, mais on peut regretter parfois que tout le monde ne puisse pas tester toutes les énigmes, d'où un sentiment de frustration si les participants sont curieux.

  • Les énigmes linéaires elles sont des énigmes qui se suivent les unes derrière les autres. Les groupes font toutes les énigmes. Ce type de fonctionnement fera progresser les participants selon le même chemin, mais il convient d'anticiper les difficultés car si une énigme est plus difficile et que le groupe bloque, c'est le reste de votre jeu d'évasion qui peut être mis en danger (prévoir toujours des coups de pouces)

 

  • Les énigmes ouvertes, elles, sont l'équivalent d'une énigme linéaire par groupe (pour quatre groupes par exemple, il y aura quatre chemins qui se rejoindront au final pour la libération). »[1]

 

 

3. La mise en place

Pour créer un Escape Game réussi, vous devez immerger le joueur dans une ambiance. Pour cela, il est important de le plonger dans un contexte précis et facilement identifiable. Vous pouvez choisir une période ou un grand évènement historique (par exemple, vous êtes enfermé dans un bureau le 11 septembre 2001). Pour créer une ambiance particulière, vous pouvez jouer sur de nombreux éléments :

  • Le décor : vous pouvez joindre aux énigmes des éléments décoratifs, dans le but de contextualiser et de créer une ambiance

  • Les costumes : le maître des jeux peut revêtir un costume relatif à l’époque et au contexte du scénario 

  • L’éclairage : si la classe dispose de tentures, l’éclairage (faible ou forte luminosité) contribue fortement à la création d’une ambiance

  • La musique : c’est un élément très important pour immerger le joueur dans une atmosphère spécifique (sombre, joyeuse, triste, bruitages liés au contexte, …).

  • Les documents proposés : les documents proposés pour les énigmes peuvent être choisis et transformés pour répondre au contexte du jeu (papier brulé sur les bords, livre ancien, …)

 

4. Le rôle du maître des jeux

Le maître des jeux n’est pas obligatoirement présent lors de la mise en place d’un Escape Game. Il peut par exemple être remplacé par une voix, ou une vidéo qui énonce les règles du jeu au joueur. Dans d’autres cas, il peut être présent et même être accompagné par d’autres collaborateurs qui vont accompagner les groupes durant leur quête.

Sa présence est intéressante car elle permet de réguler le jeu. Il a la capacité d’adapter le niveau de difficulté en fonction du groupe qui est devant lui. Il peut donner des indices ou en retirer. Il peut orienter des groupes lorsque ceux-ci font fausse route. Il joue un rôle d’acteur, il va donc par sa prestation, contribuer à créer l’ambiance, l’atmosphère qui entoure l’Escape Game.

 

5. Tester le jeu avant de le présenter

Un dernier point important à signaler, c’est qu’il est indispensable de faire tester le jeu avant de le présenter. Construire un Escape Game est un processus complexe. De nombreux imprévus peuvent se présenter durant la partie. Le fait de le faire tester vous permet de prendre conscience du fonctionnement des énigmes, des itinéraires créés, du niveau de difficulté et de la réaction possible des joueurs face à votre jeu.

Tutoriels et liens utiles: 

https://scape.enepe.fr/

https://profpower.lelivrescolaire.fr/escape-game-pedagogique/

 

[1] https://www.cquesne-escapegame.com/comment-creer-un-jeu-d-evasion

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